jeudi 2 février 2017

Voici un long enseignement de Gourou Rinpoche sur la façon d'utiliser les malas. Tenez-en compte.

Guru Padmasambhava a dit (dans l'Etape de Génération, dans le Tantra bouddhiste)

Chaque fois que vous récitez des mantras paisibles, utilisez le bout de votre pouce pour compter. Lorsque vous en récitez un grand nombre, utilisez le troisième doigt. Utilisez l'annulaire et le pouce lorsque vous récitez des mantras puissants et utilisez le petit doigt lorsque vous récitez des mantras courroucés. N''utilisez que votre main gauche pour compter les mantras.

Quelle que soit la pratique que vous faites, qu'elle soit paisible, courroucée, puissante ou extensive, soyez toujours conscient que le pouce est un crochet de vajra qui accroche les forces spirituelles, les déités et les autres bénédictions. De plus, il est facile de bouger les perles avec votre pouce

Guru Padmasambhava a dit également que si votre mala a été souvent béni par de grands lamas, par votre propre maître et par vous-même en faisant la pratique de votre déité, il devrait vous accompagner comme votre ombre. Vous gardez le Samaya racine du mala vajra en ne le laissant jamais quitter votre corps.

Compter des mantras occupe la main (le corps),     réciter des mantras occupe la voix (la parole) et la visualisation de la déité occupe l'esprit. En nous focalisant sur ces trois aspects de nous-même en même temps que nous pratiquons, les bénéfices en sont multipliés et les mérites accumulés.

Pour utiliser votre mala, tenez le dans votre main gauche (celle qui reçoit), en prenant les perles entre votre pouce et votre index. Tenez le mala doucement et avec respect. Commencez le décompte par la première perle - après celle du "guru". Comptez une perle pour chaque récitation complète.

Tenir les perles et les égrener tour à tour en recitant un mantra, un voeu ou une affirmation, aide a garder l'esprit concentré. On a moins de chance d'être distrait en s'égarant dans ses pensées lorsque l'on fait un mala.

Lorsque vous terminez l'un des cycles de 108 récitations,  ne passez pas par-dessus la perle du "gourou". Ceci est considéré comme irrespectueux , comme si nous "sautions" au-dessus de notre maître. Faites plutôt faire un 180 degrés à votre mala et continuez dans la même direction.

( j'ai déjà posté cela précédemment , je le reposte au bénéfice d'une plus large audience)

ཨོཾ་ཨཱཿཧཱུྃ་བཛྲ་གུ་རུ་པདྨ་སིདྡྷི་ཧཱུྃ༔ཨོཾ་ཨཱཿཧཱུྃ་བཛྲ་གུ་རུ་པདྨ་སིདྡྷི་ཧཱུྃ༔ཨོཾ་ཨཱཿཧཱུྃ་བཛྲ་གུ་རུ་པདྨ་སིདྡྷི་ཧཱུྃ༔

La transmission est-elle importante ?


Sa Sainteté Sakya Trizin – Une transmission personnelle du gourou est particulièrement importante dans le Mantrayana. Lorsque le gourou vous transmet des enseignements, il fait partie d’une succession ininterrompue de Maîtres qui remonte tout droit au Bouddha original, Vajradhara, à partir duquel ces enseignements prirent d’abord forme. Si, dans le Mahayana, l’on ne peut pratiquer sans l’aide d’un guide, c’est d’autant plus impératif pour le Mantrayana.

– Donc, nous ne pouvons obtenir de résultats si nous ne recevons pas les enseignements de cette façon-là ?

Sa Sainteté Sakya Trizin – Bien sûr que non ! Vous ne pouvez vous contenter simplement d’étudier un texte. Vous devez recevoir les instructions selon une tradition orale qui remonte tout droit à Vajradhara. La bénédiction directe et ininterrompue de la lignée des gourous doit être reçue en premier ; sans cette bénédiction spéciale, rien ne peut devenir mûr. Bien que la plupart des enseignements soient maintenant sous forme écrite, il est impératif de les recevoir d’abord oralement ; ensuite, vous pouvez les étudier.

– Le gourou a donc un rôle très important ?

Sa Sainteté Sakya Trizin – Il est dit dans les Tantras que le gourou est la source de tous les siddhis, c’est-à-dire les développements spirituels. Aussi est-il important de trouver un gourou, et d’une façon générale, il est nécessaire de trouver un vrai gourou, éminent et ayant les qualifications nécessaires pour enseigner le Tantra. En particulier, il est nécessaire de trouver le lama avec lequel on a un connexion particulière par son karma. Par exemple, quand Milarépa, pour la première fois, entendit parler de Marpa, il ressentit un désir particulièrement urgent de le rencontrer immédiatement. Pour donner un autre exemple, lorsque Tsarchen entendit parler du Grand Maître Sakya Koringpa, il ressentit un grand besoin irrépressible de le rencontrer aussi vite que possible. Lorsque vous trouvez un tel gourou, vous devez recevoir de lui la transmission et son explication ultérieure. Dans le Tantra spécialement, il est nécessaire de recevoir le « Wang », transmission de pouvoir ou consécration. Le Wang est la Porte même du Tantra. Sans le Wang, vous ne pouvez rien faire. Le Wang est comparable à la fertilisation du sol par l’engrais et à la plantation de la graine. Il crée les conditions nécessaires. Après avoir reçu le Wang, il ne vous reste plus qu’à surveiller la graine pour faire en sorte que la récolte pousse.

– Comment faire pour reconnaître le gourou avec lequel on a un lien karmique ?

Sa Sainteté Sakya Trizin – Dans certains cas, le signe est clair. Dans le cas de Tsarchen, une femme lui apparut alors qu’il était engagé à méditer dans une grotte. Il était à l’époque un moine Gélugpa. Elle lui donna un texte imprimé et lui dit d’aller rencontrer Koringpa. Il trouva Doringpa en pays Sakya et découvrit que le texte qu’il avait reçu provenait de la librairie de Koringpa. La femme était une manifestation de Vajra Yogini, une Forme Divine féminine, et atteignit un état de Grande Réalisation. Cependant, en général, si vous ressentez un désir spécial de rencontrer ou de communiquer avec un Lama en particulier, si vous sentez qu’il se passe quelque chose de spécial quand vous êtes en sa présence, c’est un bon signe. Le gourou est parfois découvert pas une prédiction. Quand j’étais très jeune, ma tante demanda à des moines d’accomplir une sorte de prédiction pour laquelle un miroir est utilisé. Ils virent un Lama inconnu dans le miroir et moi-même en face de lui. Ce Lama avait des oreilles spécialement longues et une distance accentuée entre son nez et sa lèvre supérieure. Il avait aussi une cicatrice. Nous ne savions pas alors qui c’était, mais par la suite, nous avons découvert qu’il s’agissait de Khentsé Rinpoché.

– Cela veut-il dire que nous ne pouvons obtenir de bons résultats qu’avec un Lama avec lequel nous avons un lien Karmique ?

Sa Sainteté Sakya Trizin – Non, pas forcément. Dans ce cas, je ne pus recevoir énormément d’enseignements de Khentsé Rinpoché. Lorsque le gourou est qualifié, tout va bien, mais il y en a un spécialement qui peut vous aider plus que les autres.

– Un gourou a-t-il raison de poser des exigences extravagantes à ses disciples ?

Sa Sainteté Sakya Trizin – Oui. Pour vous donner un exemple, lorsque Marpa enseignait Lama Ngog, il lui demanda s’il avait apporté toute sa fortune. Ngog répondit qu’il n’avait laissé derrière lui qu’une vieille chèvre boiteuse et Marpa l’envoya de nouveau pour la chercher. Marpa lui dit qu’une vieille chèvre boiteuse ne faisait pour lui aucune différence ; il avait demandé cela uniquement pour renforcer la dignité de l’enseignement. Si vous devez tout offrir, vous ne devez rien retenir. Mais, cependant, les relations entre le gourou et le disciple ne sont pas celles d’un Maître et d’un serviteur. Ce sont les relations d’un père et d’un fils. Ce sont des relations spirituelles mais qui doivent être aussi proches et chaudement affectueuses qu’entre un père et son fils. Le gourou a une responsabilité énorme en ce qui concerne le soin qu’il prend de ses fils et ceux-ci, de leur côté, doivent s’appliquer à poursuivre tous les enseignements qu’ils ont reçus et à observer les vœux qu’ils ont pris.