lundi 29 février 2016

Bientôt, en juillet ou Aout (date à définir) venue du Ngakpa Karma Lhundup Rinpoché

Ngakpa Karma Lhundup Rinpoche est un ngakpa (un pratiquant et yogi laïque) de la lignée Nyingma du bouddhisme tibétain. Ses enseignements sont simples, directs, pleins d'humour et applicable à la vie de tous les jours.
Il est spécialisé dans le Dudjom Tersar, Les Trésors Du Nord (Changter) et les traditions de méditation Dzogchen. Il pratique différents rituels tibétains anciens, des rites et des cérémonies pour les vivants, les morts et pour après la mort.
Ngakpa Karma Lhundup Rinpoche fut reconnu comme la réincarnation d'un mahasiddha tibétain du XIXe siècle, nommé Wariktsel Thokme par Kyabje Hungar Dorje Rinpoche et Terton Kusum Lingpa Rinpoche. Mahasiddha Wariktsel Thokme fut l'un des disciples de cœur -l'un des principaux étudiants- de Do Khyentse Yeshe Dorje. Ses principaux professeurs sont Sa Sainteté le Dalai Lama, Kyabje Trulshik Rinpoche, Kyabje Taglung Tsetul Rinpoche, Kyabje Khamtrul Rinpoche Jamyang Dondup, Ngakchang Yeshe Dorje Rinpoche, et Lama Lungtog Gyalten.
Ngakpa Karma Lhundup Rinpoche parle couramment l'anglais. Il a voyagé de par le monde, créant des connexions avec des gens de milieux très différents. Rinpoche dit que lors de ses voyages, il « donne de simples enseignements, pratique des cérémonies et réjouit les gens par d'amusantes histoires tibétaines ».
L'humilité de Rinpoche n'est qu'une de ses nombreuses qualités.

samedi 20 février 2016

Mahasiddha Kukuripa



Kukuripa, un brahmane de Kapilavastu, perplexe devant les problèmes de

l'existence, en vint à placer sa foi dans le Tantra, choisissant ainsi le chemin de

la renonciation. Il commença sa vie errante en se dirigeant lentement vers les

grottes de Lumbini.

Un jour, sur sa route, il entendit un faible gémissement dans les buissons. En

fouillant, il trouva un chiot tellement affamé qu'il ne tenait plus debout. Prenant

cette créature en pitié, il la porta durant son voyage, partageant avec elle le

contenu de son bol de mendiant, se réjouissant de la voir grandir, devenir forte et

en pleine santé.

Les deux se tenaient souvent compagnie, et alors que Kukkuripa était dans la

récitation continuelle de son mantra, les douze ans passèrent très vite. Le yogi

atteignit ainsi les pouvoirs magiques de la prescience et de la vue divine. Les

dieux des trente-trois paradis sensuels le remarquèrent et l'invitèrent chez eux

pour célébrer ses succès. Il accepta l'invitation et se lança avec insouciance

dans une ronde sans fin de plaisirs et de festins.

Toujours sur terre, son chien dévoué attendait patiemment Kukkuripa, ne

cherchant sa nourriture qu'à proximité de la grotte. Concernant Kukkuripa, en

dépit de l'opulence, il n'avait pas oublié son cher compagnon qui lui manquait

cruellement. Il ne cessait de dire aux dieux qu'il devait s'en retourner, mais ces

derniers s'obstinaient à le persuader de rester. Un jour, depuis les paradis, il

regarda vers le bas et réalisa que sa fidèle chienne se languissait de lui. Le coeur

de Kukkuripa ne fit qu'un bond et il redescendit immédiatement du paradis pour

la rejoindre dans la grotte.

L'animal fut rempli de joie lorsqu'il vit Kukkuripa mais dès qu'il s'assit et

commença à gratter son endroit favori, il disparut, laissant place à une

magnifique dakini rayonnante. Elle le pria de surmonter sa tentation et lui

enseigna le moyen de réussir l'union symbolique des moyens habiles et de la

vue parfaite. Il atteignit bientôt l'état de la réalisation suprême et s'engagea pour

longtemps dans l'aide désintéressée. Le moment venu, il monta au paradis.

dimanche 14 février 2016

Les différents moyens d'échange avec Yeshé Össel Ling

Le groupe sur FB :
YOL sur FB

Le site :
Yeshé Össel Ling

Voilà, au plaisir de vous voir ;)

Dany "Gonpo Yeshé"

samedi 13 février 2016

Le don

C'est bien vrai... Comme il est dit aussi, résultat d'une discussion avec le grand rabbin de Strasbourg il y a déjà très longtemps, que si tu donne à quelqu'un qui n'est pas réellement un sdf, pu qui n'en a pas réellement besoin, donc qui te trompe, c'est pas toi qui démérite, au contraire. Alors donne sans arrière pensée, sans peur.

"Ma-ra-na-tha", "Ma-ra-na-tha", Ma-ra-na-tha"

"Ma-ra-na-tha", "Ma-ra-na-tha", Ma-ra-na-tha" Assis, immobile, le dos droit, la respiration calme et profonde, le groupe est en silence, mais intérieurement ce sont ces quatre syllabes que chacun prononce et répète, doucement, posément. Chaque lundi soir, une quinzaine de personnes se retrouve au Forum 104, à Paris - un "espace de rencontre culturel et interspirituel" fondé par les Pères maristes (1) - pour vingt-cinq minutes de méditation chrétienne après un temps de réflexion et de lecture d'un texte. "Maranatha" : ce mot araméen signifie "Viens, Seigneur !" Saint Paul avec ce mot conclut sa première lettre aux Corinthiens (16,22) et saint Jean son Apocalypse (22,20).
A l'origine, écarter la distraction
C'est Jean Cassien, à la fin du IVe siècle, qui introduisit l'usage d'un verset de prière dans le monachisme occidental. "Dans sa "Dixième conférence sur la prière", Jean Cassien décrit sa rencontre avec un Père du désert. Il demande à celui-ci de lui enseigner à prier, raconte le bénédictin Laurence Freeman. Le Père lui propose alors une prière où l'on prend un seul verset que l'on répète sans cesse, dans son esprit et dans son cœur." Pourquoi ? Pour calmer l'agitation permanente de notre esprit, qui zappe de pensée en pensée. Le mental a d'ailleurs été comparé à un arbre rempli de singes bruyants et sautant de branche en branche. Puissante image évocatrice d'une expérience intérieure bien réelle ! La formule répétée devient alors une méthode pour écarter toute forme de distraction et de pensée.
Puissant moyen de se rapprocher de Dieu
La formule répétée aide le méditant à tendre vers l'immobilité, le silence et l'attention. "Dire un mantra [ndlr : la formule répétée, dans la tradition bouddhiste et indhouiste], c'est commencer un voyage, ajoute le moine bénédictin. Maranatha est un mot plein de sens pour nous chrétiens, mais quand on commence à pratiquer la méditation, on ne pense plus à sa signification. Au début, on est interrompu en permanence par nos pensées. Puis, petit à petit, le mantra s'enracine dans notre cœur. L'expérience de la prière commence vraiment quand on se met à "l'écouter", nous. Cela nous conduit parfois à des expériences de pur silence, d'union avec Dieu. Quand cela arrive, c'est une grâce que Dieu nous donne."
La prière "respirée"
La prière du cœur, ou prière de Jésus, qui accompagne les chrétiens du monde orthodoxe, repose aussi sur la répétition d'une formule pour détourner les passions intérieures et les distractions : "Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur." Elle s'inscrit dans la tradition hésychaste - du grec hésychia : quiétude, contemplation, solitude - qui cherche aussi le silence et le cœur à cœur avec Dieu. Sa force est d'intégrer le corps et le souffle, c'est une prière "respirée". "Plus la prière s'intériorise, plus nous devenons sensibles à ce qui nous est le plus intérieur : le souffle", précise le frère carme Christophe-Marie Baudouin, auteur de "La Prière du cœur" (2) et pour qui cette tradition est devenue une aide à l'entrée en oraison. "Le ralentissement du souffle favorise le recueillement, poursuit-il. L'homme s'apaise, et en joignant la prière à la respiration, il lui est ainsi permis d'entrer dans la paix, l'hésychia."
L'essentiel est de se tourner vers Dieu
Malgré l'action progressive de la respiration et de la répétition pour faire lâcher prise au mental, les esprits occidentaux ont parfois du mal à quitter le sens des mots et la tentation de méditer "sur" les mots. Dans ses conseils pour la prière silencieuse, le dominicain Jean-Marie Gueullette invite ainsi le chrétien à choisir plutôt un seul mot : "L'idéal est de prendre le nom par lequel on s'adresse spontanément à Dieu dans la prière : Père, Abba, Jésus, Seigneur, Dieu, Kyrie, Adonaï" Sur le site de sa congrégation, le dominicain, animateur de sessions de prière silencieuse, précise le rôle de ce mot : "Le sens du mot n'a pas beaucoup d'importance, on ne le médite pas intellectuellement. L'essentiel est de se tourner vers Dieu par ce mot, en s'appuyant sur ce mot, comme le dit le Catéchisme de l'Église catholique : "Souvent répétée par un cœur humblement attentif, l'invocation du saint nom de Jésus est le chemin le plus simple de la prière continuelle." (3) Comme une canne pour quelqu'un qui a du mal à marcher, le mot n'est qu'un point d'appui pour rester tranquille en présence de Dieu. Étrange expérience, dans la méditation, que ces mots qui mènent au silence et au calme intérieur.

vendredi 12 février 2016

L'ego

Auto-hypocrisie et bon sens basique.


Il peut arriver qu'en étant réellement honnêtes envers nous-même -si on s'en laisse la possibilité- on se rende compte que l'auto-hypocrisie est toujours là, dans toute sa subtilité, inévitablement. Même si vous aviez une grande force, une grande volonté de surmonter cet obstacle, vous vous en rendriez encore compte. Il resterait encore une impression très vague mais très aiguë, délicate et pénétrante que quelque chose ne va pas.
Il s'agit du bon sens basique, toujours présent quoiqu'il arrive

Le petit chien et le Paradis


Un jour, je m'en allai aux champs, accompagné de mon chien fidèle, ennemi juré des singes dévastateurs des plantations. Le moment était celui des grandes chaleurs d'avril. Mon chien et moi avions si chaud que nous arrivions à peine à respirer. Je m'attendais à ce que l'un de nous deux finisse par tomber en syncope. Enfin, Dieu merci, je vis un tiayki (1) dont les branches serrées offraient une voûte de verdure rafraîchissante.

Mon chien poussa de petits cris de joie et joua des pattes en direction de l'ombre bienfaisante. Quand il l'eut atteinte, au lieu d'y rester il revint vers moi, la langue tirée, la lèvre pendante laissant à découvert ses dents blanches et pointues. A voir ses flancs palpiter frénétiquement, je compris combien il était épuisé.

Je m'avançai vers l'ombre. Mon chien témoigna sa joie. Puis, durant un instant, je fis semblant de continuer mon chemin. La pauvre bête grogna plaintivement mais me suivit quand même, la tête basse, la queue fourrée entre les pattes. Elle était visiblement au désespoir, mais décidée à me suivre, quoi qu'il puisse advenir.

Cette fidélité me toucha profondément. Comment apprécier à sa juste mesure le geste de cet animal prêt à me suivre dans la mort sans aucune nécessité pour lui et sans y être contraint par quoi que ce soit? Il est dévoué, me dis~je, parce qu'il me considère comme son maître. Il me prouve son attachement en exposant sa vie dans la seule intention de me suivre et de rester à mes côtés.

Seigneur, m'écriai-je, guéris mon âme troublée! Rends ma fidélité semblable à celle de cet être que j'appelle dédaigneusement chien. Donne-moi, comme à lui, la force de maîtriser ma vie lorsqu'il s'agira d'accomplir Ta volonté et de suivre, sans demander «où vais-je», le chemin sur lequel Tu me dirigeras!

Je ne suis pas le créateur de ce chien; pourtant, il m'obéit aveuglément et me suit docilement, au prix de mille souffrances qui peuvent lui coûter la vie. Cette vertu, c'est Toi, Seigneur, qui l'en as doté. Donne, donne, Seigneur, à tous ceux qui te le demandent, ainsi qu'à moi, la vertu de l'Amour et le courage de la Charité!

Puis je revins sur mes pas et me réfugiai à l'ombre. Tout heureux, mon petit compagnon vint se coucher devant moi de manière à avoir les yeux tournés vers les miens, comme pour me parler sérieusement. Les deux pattes de devant étendues parallèlement, la tête relevée bien droit, tout en se reposant il m'épiait pour ne pas perdre un seul de mes mouvements.
Quelques minutes plus tard, ni mon compagnon ni moi ne ressentions plus la moindre fatigue.

Ainsi protégé et revivifié par l'ombrage bienfaisant, je me mis à réfléchir. L'ombre procurée par ce feuillage verdoyant et vivant répand, sur toute la surface qu'elle recouvre, un élément vivifiant qui neutralise l'élément irrespirable produit par la chaleur solaire. Un arbre couvert de feuilles mortes ne procure pas le même bien-être, je l'avais maintes fois éprouvé. Il existe donc dans le vert végétal, me dis-je, un principe assainissant nécessaire à l'entretien de la vie de l'homme et de l'animal. Ce principe vivifiant, qui se dégage des végétaux verts sous l'action de la chaleur, me fit songer au paradis, tel qu'il est métaphoriquement décrit dans les versets coraniques.

Le «vert» paradisiaque, songeai-je, n'est autre chose qu'une Réalité spirituelle dont le vert végétal d'ici-bas est l'une des manifestations au niveau matériel. Le rapprochement fit jaillir de mon esprit une flamme brillante de compréhension. Le paradis, tel qu'il est décrit, est un jardin symbolique (2) dont la verdure est éternelle. Cette verdure éternelle atténue
pour nous les rayons de la Lumière divine, trop forte pour être supportée par notre vue. Dans ce jardin spirituel toujours vert, les élus peuvent contempler la Lumière de l'Essence divine et assimiler les effluves de la Source de vie éternelle. De leurs oreilles purifiées de toute lourdeur, ils écoutent la voix de leur Seigneur. Ils entrent ainsi dans l'état de béatitude décrit aux versets 10 et 11de la sourate LXXXVIII:

«Ils seront dans un paradis sublime (un «jardin élevé») où l'on n'entendra aucune parole frivole.»

Frère en Dieu! En attendant la chance de pénétrer dans le Jardin céleste de demain, respecte aujourd'hui le grand jardin que constitue le règne végétaI. Garde-toi d'en détruire sans raison la moindre plantule! Elle est une allégorie que Dieu fait sortir de terre pour notre instruction, notre nourriture et notre confort.

NOTES
1. Balamite: arbre qui conserve son feuillage même à l'époque des grandes chaleurs, quand tous les autres arbres sont dénudés.
2. Le terme coranique pour «paradis» est djennat: jardin.Répondre Citer

Les oiseaux noirs et les oiseaux blancs

 
Ce jour-là, Tierno avait commenté ce verset : "Celui qui a fait le poids d'un atome de bien le verra ; celui qui a fait le poids d'un atome de mal, le verra" (Coran XC, 7 et 8).» 
Comme nous le questionnions sur les bonnes actions, il nous dit : 
- La bonne action la plus profitable est celle qui consiste à prier pour ses ennemis. 
- Comment ! m'étonnai-je. Généralement, les gens ont tendance à maudire leurs ennemis plutôt qu'à les bénir. Est-ce que cela ne nous ferait pas paraître un peu stupide que de prier pour nos ennemis ? 
- Peut-être, répondit Tierno, mais seulement aux yeux de ceux qui n'ont pas compris. Les hommes ont, certes, le droit de maudire leurs ennemis, mais ils se font beaucoup plus de tort à eux-mêmes en les maudissant qu'en les bénissant.
- Je ne comprends pas, repris-je. Si un homme maudit son ennemi et si sa malédiction porte, elle peut détruire son ennemi. Cela ne devrait-il pas plutôt le mettre à l'aise ? 
- En apparence, peut-être, répondit Tierno, mais ce n'est alors qu'une satisfaction de l'âme égoïste, donc une satisfaction d'un niveau inférieur, matériel. 
Du point de vue occulte, c'est le fait de bénir son ennemi qui est le plus profitable. Même si l'on passe pour un imbécile aux yeux des ignorants, on montre par là, en réalité, sa maturité spirituelle et le degré de sa sagesse.» 
- Pourquoi ? lui demandai-je. C'est alors que Tierno, pour m'aider à comprendre, parla des oiseaux blancs et des oiseaux noirs. 
- Les hommes, dit-il, sont les uns par rapport aux autres, comparables à des murs situés face à face. 
Chaque mur est percé d'une multitude de petits trous où nichent des oiseaux blancs et des oiseaux noirs. Les oiseaux noirs, ce sont les mauvaises pensées et les mauvaises paroles. 
Les oiseaux blancs, ce sont les bonnes pensées et les bonnes paroles. Les oiseaux blancs, en raison de leur forme, ne peuvent entrer que dans des trous d'oiseaux blancs et il en va de même pour les oiseaux noirs qui ne peuvent nicher que dans des trous d'oiseaux noirs. 
Maintenant, imaginons deux hommes qui se croient ennemis l’un de l’autre. Appelons-les Youssouf et Ali. 
Un jour, Youssouf, persuadé que Ali lui veut du mal, se sent empli de colère à son égard et lui envoie une très mauvaise pensée. Ce faisant, il lâche un oiseau noir et, du même coup, libère un trou correspondant. Son oiseau noir s’envole vers Ali et cherche, pour y nicher, un trou vide adapté à sa forme. 
Si, de son côté, Ali n’a pas envoyé d’oiseau noir vers Youssouf, c’est-à-dire s’il n’a émis aucune mauvaise pensée, aucun de ses trous noirs ne sera vide. Ne trouvant pas où se loger, l’oiseau noir de Youssouf sera obligé de revenir vers son nid d’origine, ramenant avec lui le mal dont il était chargé, mal qui finira par ronger et par détruire Youssouf lui-même. 
Mais imaginons qu’Ali a, lui aussi, émis une mauvaise pensée. Ce faisant, il a libéré un trou où l’oiseau noir de Youssouf pourra entrer afin d’y déposer une partie de son mal et y accomplir sa mission de destruction. Pendant ce temps, l’oiseau noir d’Ali volera vers Youssouf et viendra loger dans le trou libéré par l’oiseau noir de ce dernier. Ainsi les deux oiseaux noirs auront atteint leur but et travailleront à détruire l’homme auquel ils étaient destinés. Mais une fois leur tâche accomplie, ils reviendront chacun a son nid d’origine car, est-il dit: « Toute chose retourne à sa source. » Le mal dont ils étaient chargés n’étant pas épuisé, ce mal se retournera contre leurs auteurs et achèvera de les détruire. 
L’auteur d’une mauvaise pensée, d’un mauvais souhait ou d’une malédiction est donc 
atteint à la fois pas l’oiseau noir de son ennemi et par son propre oiseau noir lorsque celui-ci revient vers lui. 
La même chose se produit avec les oiseaux blancs. Si nous n’émettons que de bonnes pensées envers notre ennemi alors que celui-ci ne nous adresse que de mauvaises pensées, ses oiseaux noirs ne retrouveront pas de place où loger chez nous et retourneront à leur expéditeur. Quant aux oiseaux blancs porteurs de bonnes 
pensées que nous lui aurons envoyés, s’ils ne trouvent aucune place libre chez notre ennemi, ils nous reviendront chargés de toute l’énergie bénéfique dont ils étaient porteurs. 
Ainsi, si nous n’émettons que de bonnes pensées, aucun mal, aucune malédiction ne pourront jamais nous atteindre dans notre être. C’est pourquoi il faut toujours bénir et ses amis et ses ennemis. Non seulement la bénédiction va vers son objectif pour y accomplir sa mission d’apaisement, mais encore elle revient vers nous, un jour ou l’autre, avec tout le bien dont elle était chargée.

lundi 8 février 2016

Gérer les pensées - Dealing with thoughts

Si nous essayons d'arrêter de penser, c'est pire encore. On ne peut se débarrasser ou jeter les pensées. Pouvez vous vous débarrasser de votre ombre? Pouvez-vous de quelque manière couper le flot de pensées créées par votre propre esprit, peut-être en faisant exploser une bombe nucléaire?...
Pour s'arrêter de penser, il vous faut reconnaître votre essence. C'est comme voir le soleil dans le ciel juste un instant - après, vous saurez toujours à quoi il ressemble. Si vous poursuivez les reflets du soleil les uns après les autres, vous ne pourrez jamais voir  tous les reflets possibles. C'est sans fin. Le soleil dans le ciel est le véritable soleil et sans lui, il n'y aurait aucun reflet. Ses reflets dans l'eau ne sont que des imitations.
De même, toutes les pensées ne sont que des expressions ou des manifestations de votre essence, ce n'est pas votre essence elle-même. Sans être libéré des pensées, sans que le fait de penser se soit dissout, évanoui, ait disparu, il n'est pas possible d'être libéré ou éveillé. Un dicton dit: 'Utilise la pensée comme son propre antidote.' De même, le reflet de tous les soleils vient du soleil véritable, original. Si tu reconnais le véritable soleil dans le ciel, pas besoin de courir après tous ses reflets dans le monde afin de voir le soleil.

If we try to stop thinking it only gets worse. You cannot shake off or throw away the thinking. Can you throw away your shad­ow? Can you somehow cut the flow of thought created by your own mind, maybe by detonating a nuclear bomb? ...
To stop thinking, you need to recognise your essence. It’s like seeing the sun in the sky just once—forever after you know what the sun looks like. If you chase one reflection of the sun after the other, you’ll never be able to see all possible reflections. There is no end to that. The sun in the sky is the real sun, and without it, there would be no reflections. Its reflection in the water is only an imitation.
In the same way, all thoughts are only expressions or displays of your essence; they are not your essence itself. Without being free of thought, without the thinking having dissolved, vanished, disappeared, there is no way to be liberated or enlightened. There is a saying: use the thought as its own antidote. In the same way, the reflection of all suns comes from the original, real sun. If you recognise the real sun in the sky, there is no need to chase around after all its reflections in this world in order to see the sun.

Tulku Ugyen

dimanche 7 février 2016

Yeshé Tsogyal

Ce que nous comprenons par phenomène n est rien d autre que la projection magique de l esprit. La vide vastitude du ciel. Jamais je ne regarderai les choses avec peur. Il n est rien d autre que la lueur de la claire lumiere. Il n y a aucune autre cause du tout. Tout ce qui apparait n est rien d autre que mon ornement. Mieux vaut rester dans le silence de la meditation.

La pratique quotidienne du dzogchen

Pratique quotidienne du dzogchen
Everyday practice of dzogchen

La pratique quotidienne du dzogchen est simplement la vie quotidienne elle-même. Comme l'état sans développement n'existe pas, il n'est pas besoin de se comporter de manière spéciale ou d'essayer d'atteindre quoi que ce soit de supérieur et au-delà de ce que vous êtes vraiment. Il ne doit pas y avoir de sentiment d'effort pour atteindre un "but étonnant" ou un "état avancé".

The everyday practice of Dzogchen is just everyday life itself. Since the undeveloped state does not exist, there is no need to behave in any special way or attempt to attain anything above and beyond what you actually are. There should be no feeling of striving to reach some "amazing goal" or "advanced state."

Dilgo Khyentse Rinpoche

samedi 6 février 2016

Le mysticisme sans dévotion c'est comme de la nourriture crue : on ne peut pas l'assimiler.

Bowl of Saki le 5 février, par Hazrat Inayat Khan, commentaire de Pir-o-Murshid Inayat Khan

La connaissance et le cœur sont comme deux forces, positives et négatives, ce sont ces deux choses qui donnent l'équilibre à la vie. Si les qualités de cœur sont très fortes et que l'intellect fait défaut, la vie manque d'équilibre. Connaissance et qualités de cœur doivent être développées ensemble.
Dans notre vie il y a de belles lueurs et des ombres qui ne peuvent pas être perçues et pleinement comprises si l'on n'a pas touché le côté le plus profond de la vie, le côté de la dévotion. Les mystiques de tous les ages n'ont pas été connus pour leur pouvoir miraculeux ou pour les doctrines qu'ils ont enseignées mais pour la dévotion dont ils ont fait preuve tout au long de leur vie. Les soufis, dans l'est, se disent à eux-mêmes : «Ishk Allah Mabud Allah » ce qui signifie : « Dieu est Amour, Dieu est le Bien-Aimé ». En d'autres termes, c'est Dieu qui est l'Amour, l'Amoureux, et l'Être Aimé. Lorsque nous entendons les histoires de pouvoirs miraculeux des mystiques, de leur vue profonde sur les lois cachées de la nature, des qualités dont ils font preuve par leur magnifique personnalité, nous réalisons qu'elles viennent toutes d'une seule et même source, qu'on l'appelle dévotion ou amour.
Le mysticisme sans dévotion est comme de la nourriture crue : on ne peut jamais l'assimiler. « Je suis le cœur de mes dévots, » disait Krishna dans la Baghavat Gita. Et Hafiz dit : « Ô jour joyeux où je quitte cette demeure de désolation, cherchant le repos de mon âme et partant à la recherche de mon Bien-Aimé »...
La vie des mystiques, qu'elle soit intérieure ou extérieure, est présentée comme un phénomène extraordinaire en soi. Le mystique devient indépendant de toutes les sources mondaines de la vie et vit lui-même dans l'Être de Dieu, réalisant Sa présence par le déni de son être individuel, se mêlant ainsi à la plus haute des félicité, celle où il trouve son salut.

jeudi 4 février 2016

Si personne ne commence, il ne se passera rien.


Nous en sommes à un âge où l'étude de la grande sagesse du monde, de la religion et de la tradition -quelle qu'en soient l'importance- ne suffit plus. Il y a une chose plus urgente à faire. Nous devons créer une structure qui nous permette une véritable communication. Il faut une réelle communication.  Et quelqu'un doit commencer, si personne ne commence, il ne se passera rien.

Le pot...


Alors que tout le monde sur cette terre s'efforce d'obtenir quelque chose ou de devenir quelqu'un pour finalement laisser tout ça derrière lui après sa mort, vous visez le stade suprême de la vacuité. Vivre cette vie aussi lumineuse et vide que le chiffre zéro.
Nous ne sommes pas différents d'un pot. Ce ne sont pas les décorations extérieures mais la vacuité intérieure qui nous maintient debout. C'est pour cela que c'est la conscience de la vacuité qui nous permet de continuer et non ce que nous espérons obtenir.

Sham's-e-Tabriz rahimahu Llah.

De la vie à la mort...

Persévérance dans la joie !

Persévérance dans la joie !

Le 3 janvier

enseignement par Sa Sainteté Gyalwang Drukpa

Ce matin, Sa Sainteté a donné un enseignement sur le travail de Mara et sur la façon dont nous devons réagir au défi que nous lance Mara et ses manifestations. Mara n'aime pas les activités vertueuses, c'est pour ça qu'il se manifeste sous forme de paresse, de douleurs physiques, de colère et de toutes sortes d'émotions pour nous décourager lorsque nous nous engageons dans des activités vertueuses. Nous devons être assez forts pour les affronter et avancer comme un bulldozer. Ces épreuves sont bénéfiques si nous savons les utiliser comme support. Car elles serviront à accélérer notre progrès sur le chemin spirituel. Nous ne devons pas être affaiblis par Mara et ses manifestations, au contraire, il nous faut travailler sur elles en guise de pratique. Lorsque nous réussissons, nous les avons vaincues et nous avons des résultats positifs dans notre pratique."

Sa Sainteté continua en disant : « je rencontre un tas d'obstacle chaque fois que je fais un pèlerinage dans ce genre.
Pendant mon pèlerinage à bicyclette, ma robe s'est prise dans la roue et je me suis blessé, mais je ne l'ai dis à personne, j'ai simplement continué. À mi-chemin, une jeep m'a heurté si violemment que j'ai été projeté en l'air et que je me suis cassé le nez en retombant. Je ne m'inquiétais pas pour mon nez, j'étais seulement inquiet pour mon vélo et pour mon genou blessé. Si je ne pouvais pas continuer, le pèlerinage prendrait fin. Je me suis donc forcé à continuer, en ne pédalant que d'une jambe. Au Sikkim, lors du Pad Yatra, sur le chemin de l'un des sites les plus sacrés de Gourou Rinpoche, je glissai sur une toute petite pierre et me blessai à la cheville . J'aurais pu dire au groupe de continuer, décider d'interrompre le Pad Yatra et rechercher un hôtel. Je me forçai à continuer bien que ma jambe tout entière soit enflée à cause de ma blessure à la cheville.
Au début du Pad Yatra de très nombreuses cloques apparurent après quelques heures d'une marche facile et mon sac à dos devint de plus en plus lourd au cours de la journée, sans que je n'y rajoute la moindre chose.
Alors, je retirai ma tente et certains effets personnels, et pourtant il continua à s'alourdir. Même mes moines les plus costauds ne comprenaient pas pourquoi mon sac à dos s'était alourdi à ce point. Et bien sûr, j'attrapai la grippe deux jours plus tôt et devins aphone. Je n'ai pas pu enseigner jusqu'à ce matin. Tout cela, je le sais, sont les manifestations de Mara cherchant à m'empêcher d'accomplir de grands mérites et une grande purification, ces manifestations savaient que si elle me stoppaient, le Pad Yatra prendrait fin prématurément.
Vous pouvez soupeser mon sac à dos, on dirait qu'il contient des cailloux invisibles. Je ne vous dis pas cela pour vous effrayer ou pour renforcer mon ego, Mara et ses manifestations sont constamment auprès de nous. Chaque fois que nous ne serons pas sur nos gardes, elles gagneront la bataille. Persévérez dans la pratique spirituelle, sans crainte et avec un effort joyeux.