samedi 6 février 2016

Le mysticisme sans dévotion c'est comme de la nourriture crue : on ne peut pas l'assimiler.

Bowl of Saki le 5 février, par Hazrat Inayat Khan, commentaire de Pir-o-Murshid Inayat Khan

La connaissance et le cœur sont comme deux forces, positives et négatives, ce sont ces deux choses qui donnent l'équilibre à la vie. Si les qualités de cœur sont très fortes et que l'intellect fait défaut, la vie manque d'équilibre. Connaissance et qualités de cœur doivent être développées ensemble.
Dans notre vie il y a de belles lueurs et des ombres qui ne peuvent pas être perçues et pleinement comprises si l'on n'a pas touché le côté le plus profond de la vie, le côté de la dévotion. Les mystiques de tous les ages n'ont pas été connus pour leur pouvoir miraculeux ou pour les doctrines qu'ils ont enseignées mais pour la dévotion dont ils ont fait preuve tout au long de leur vie. Les soufis, dans l'est, se disent à eux-mêmes : «Ishk Allah Mabud Allah » ce qui signifie : « Dieu est Amour, Dieu est le Bien-Aimé ». En d'autres termes, c'est Dieu qui est l'Amour, l'Amoureux, et l'Être Aimé. Lorsque nous entendons les histoires de pouvoirs miraculeux des mystiques, de leur vue profonde sur les lois cachées de la nature, des qualités dont ils font preuve par leur magnifique personnalité, nous réalisons qu'elles viennent toutes d'une seule et même source, qu'on l'appelle dévotion ou amour.
Le mysticisme sans dévotion est comme de la nourriture crue : on ne peut jamais l'assimiler. « Je suis le cœur de mes dévots, » disait Krishna dans la Baghavat Gita. Et Hafiz dit : « Ô jour joyeux où je quitte cette demeure de désolation, cherchant le repos de mon âme et partant à la recherche de mon Bien-Aimé »...
La vie des mystiques, qu'elle soit intérieure ou extérieure, est présentée comme un phénomène extraordinaire en soi. Le mystique devient indépendant de toutes les sources mondaines de la vie et vit lui-même dans l'Être de Dieu, réalisant Sa présence par le déni de son être individuel, se mêlant ainsi à la plus haute des félicité, celle où il trouve son salut.

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