samedi 20 mai 2017

Les 12 Causes D'interdependance

Hommage à Mañjuśrī le Jeune !

Ces liens particuliers, au nombre de douze,
Explicités par le Bouddha sous le nom de production interdépendante,
Peuvent être groupés en trois catégories :
Les afflictions mentales, le karma et la souffrance.

Les premier, huitième et neuvième[1] correspondent aux afflictions,
Le second et le dixième[2], au karma,
Les sept[3] restants, à la souffrance.
C'est ainsi que les douze sont regroupés en trois.

Le groupe des trois est à l'origine du groupe des deux
Qui est la source du groupe des sept,
Duquel se produit à nouveau le groupe des trois :
Ainsi tourne la roue de l'existence.

Tous les êtres procèdent de causes et d'effets Dans lesquels n'existe pas le moindre « être sensible ».
De phénomènes qui ne sont autres que vacuité
Ne peuvent naître que des phénomènes vides.
Ceux-ci ne recèlent ni « je » ni « mien ».

Comme il en est pour un discours, une lampe, un miroir, un sceau,
Une pierre à feu, une semence, un goût aigre ou un son,
Il en est de même pour la transmission des agrégats :
Le sage sait qu'ils ne peuvent faire l'objet d'un transfert.

Pour ce qui est des entités extrêmement subtiles,
Ceux qui, par ignorance crasse,
Leur prêtent une totale non-existence
Passent à côté de la réalité de l'existence conditionnée.

Ici, rien à enlever
Ni la moindre chose à ajouter[4].
C'est voir la nature de la réalité elle-même,
Quand elle est vue telle qu'elle est, libération complète !

Ainsi se terminent les « Strophes sur l'essence de la production interdépendante » du maître Ārya Nāgārjuna.